Depuis plus d’un an, les pays slaves de l’Est sont dans une situation fort peu enviable. Insultes et violences sont fréquentes. Le sang coule et le nombre de morts se chiffre en milliers de gens.

Ceux qui souffrent le plus n’ont rien à voir avec la politique. Confrontés à cette guerre civile sanglante qui charrie son lot de pertes humaines, ils ne se soucient guère de justice historique, ni des siècles précédents d’abus et de profits. Leur seule préoccupation aujourd’hui est de préserver leur famille, leurs enfants et ceux qui leur sont chers. Ce qu’ils veulent, c’est mettre fin à cette haine qui dresse l’un contre l’autre.

Des milliers de voix autour de nous s’élèvent pour crier haut et fort la vérité même si nous savons bien que dans pareille situation les deux parties du conflit cherchent davantage leur bénéfice que la vérité et la justice.

Une seule chose est certaine : cette violence intra-communautaire entre personnes de même culture. Des êtres humains tuent d’autres enfants de Dieu. Des chrétiens s’entretuent. Des nations proches par leur histoire, leur culture et leur langue font couler le sang de leurs frères et cela est inconcevable dans notre histoire.

Et sur ce sujet, les hommes d’Eglise sont tous d’accord. Voici ce que dit le chef de l’Eglise catholique, le pape François : « Une fois de plus, mes pensées vont au cher peuple ukrainien. Malheureusement, la situation est de pire en pire et le conflit entre les parties s’aggrave. Prions avant tout pour les victimes, dont de nombreux civils, et pour leurs familles, et demandons au Seigneur que cesse au plus vite cette violence fratricide horrible. Je renouvèle mon appel sincère afin que l’on fasse tous les efforts possibles - même au niveau international - pour la reprise du dialogue, seule voie possible pour rétablir la paix et la concorde dans ce pays martyrisé. Frères et sœurs, quand j’entends les mots de "victoire" ou de "défaite", je ressens dans mon cœur une grande douleur, une grande tristesse. Ce ne sont pas les mots justes ; le seul mot juste, c’est la "paix". Voilà le seul mot juste. Je pense à vous, frères et sœurs ukrainiens et quand je pense qu’il s’agit là d’une guerre entre chrétiens ! Vous avez le même baptême et vous vous battez entre chrétiens. Pensez bien à cela, à ce scandale ». « Nous devons tous prier. La prière est notre manière de protester devant Dieu en temps de guerre ».

En 2014, le patriarche Cyrille, chef de l’Eglise orthodoxe russe a déclaré : « Aujourd’hui, nous devons prier pour qu’il n’y ait pas de conflit militaire entre frères. Les frères d’une même foi et d’un même sang ne doivent pas s’affronter dans une guerre déraisonnable aux conséquences terrifiantes qui n’apporte  que mort et destruction à des innocents. La vérité, c’est que dans une guerre fratricide, il n’y a pas de vainqueurs et les objectifs politiques ne peuvent  être supérieurs aux vies humaines et à la sécurité ».

En pareil cas, quand nous ne savons que faire, ni comment faire face à la réalité, la seule chose à faire, c’est de prier. Prier comme l’a dit Jésus : « Lorsque deux d’entre vous sur terre se mettent d’accord pour demander quelque chose, leur Père qui est aux cieux le leur accordera. Car quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis avec eux » Mt 18, 19-20.

C'est la raison pour laquelle nous avons initié cette demande de prière quotidienne à l'Esprit Saint adressée à tous les chrétiens pour les pays slaves de l’Est. Ce n'est pas une action politique et elle n’a aucunement pour but de juger l’une ou l’autre des parties impliquées dans ce conflit, ni de prier pour la victoire de l’un ou l’autre camp. - C'est une prière pour demander à l’Esprit Saint d’intervenir car avec son aide, c’est la volonté de Dieu qui pourra se faire – et que peut-on demander de mieux ?

Pour faire partie de cette chaîne de prière,  récitez trois fois le Cariu Niebiesnyj à cette intention si vous êtes orthodoxe, trois fois le Notre Père si vous êtes protestant ou récitez une dizaine de chapelet chaque jour si vous êtes catholique. Si vous n’avez pas de conviction religieuse, portez simplement cette intention dans votre cœur. Nous encourageons chacun – en respectant sa liberté – à jeûner car Jésus dit qu’il y a certains démons qui ne peuvent etre chassés que par le jeûne et la prière (Marc, 9, 28-29).

Vous pouvez également laisser un message personnel. C’est une action toute simple, mais ô combien importante. Vous pouvez vous joindre à nous en signant cette pétition. Un message avec votre déclaration sera envoyé à d’éminents représentants d’Eglises chrétiennes des pays impliqués dans ce conflit en signe d’encouragement de notre part.

Partagez cela avec autant de personnes que vous le pouvez afin d’augmenter  le nombre de signatures et de frères et sœurs en prière. Il s'agit de montrer que nous pouvons être à l’unisson dans les moments difficiles et que nous pensons à ceux qui souffrent et qui meurent non loin de chez nous.